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Table des matières
Révolution sémantique
États, Nations, souverainetés et identités
Régimes et idéologies politiques
Les capitalistes et les bourgeois
Libéralisme capitaliste
La lutte des classes
Les prolétaires et le travail
Sciences sociales et humaines
Complémentarité des sciences et des croyances
Vérité
Croissance
La main invisible
Le pouvoir
Extrait
Le discours de Greta Thunberg n’est pas nouveau. Pourtant, contrairement aux défenseurs de l’environnement qui l’ont précédée, le monde politique l’a entendue. Au-delà de l’analyse sociologique et psychopathologique qui chercherait à élucider pourquoi nos responsables accordent plus d’attention et de respect à une gamine qu’aux scientifiques, il est un autre fait majeur indéniable que, depuis les marches étudiantes pour le climat et le battage médiatique qui les a entourées, aucun politicien ne peut plus prétendre ignorer les questions environnementales. Beaucoup, qui n’y voyaient avant qu’un élément négligeable dans leurs prises de décision, et ce pour diverses raisons idéologiques ou électoralistes, semblent avoir changé d’avis en leur reconnaissant désormais une importance certaine. Elles sont devenues un sujet politique majeur alors qu’avant elles étaient brandies par les défenseurs de la Nature sympathiquement marginalisés dans une quasi totale indifférence. Greta et les autres marcheurs provoquèrent donc une révolution sémantique du mot environnement en lui imprimant une connotation politique forte. Il n’est plus possible d’adopter une position neutre en retrait. Chacun est forcé de se forger une opinion et de la rendre publique, surtout les élus. Dorénavant, celui qui n’est pas pour sa protection est accusé sans autre forme de procès d’être contre.