Chapitre 6 – La libéracité, le capitalisme utile

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Table des matières

La valeur-progrès
La valeur-prix
Perversion de la valeur-progrès par le libéralisme capitaliste
La propriété privée
Les capitalistes ont sciemment choisi de l’être
La lutte de la classe des capitalistes
Hégémonie du capitalisme
Proposition de mutation du libéralisme
Libéracité, séparation du capitalisme et de l’État
J’entends déjà les objections

Extrait

Je propose un principe politique innovant qui peut être aisément transcrit dans la loi, et pourquoi pas inscrit dans la Constitution : la séparation du capitalisme et de l’État, ce que j’appelle la libéracité.

La référence à la laïcité est évidemment intentionnelle, pour rappeler la nécessaire séparation des pouvoirs, législatif, exécutif, judiciaire et religieux, auxquels j’ajoute celui de l’argent. Un gouvernement ne doit pas être dirigé par des capitalistes et l’État ne doit pas agir comme un capitaliste. Chacun peut décider d’entrer dans les ordres, s’engager dans l’armée, devenir juge ou capitaliste, mais il ne peut alors se lancer en politique. Il faut de nouveau chasser les marchands du temple. Tout comme l’éloignement de l’Église de la chose publique a constitué un des fondements majeurs des Lumières en Europe il y a quelques siècles, empêcher les capitalistes de manœuvrer le pouvoir politique pour leur propre intérêt ouvrira de nouvelles perspectives insoupçonnées pour une humanité ni trop injuste ni trop belliqueuse. On peut également l’interpréter comme libérale cité ou libérer la cité, dans le sens de libérer les citoyens du joug de la classe dominante.