2 janvier 2024

La Terre est sans conteste limitée en espace, en ressources et en temps.

Les scientifiques ne savent pas si l’Univers est infini ou pas. Leurs recherches tendent à croire qu’il n’est pas infini, quoique en expansion.

La vitesse de la lumière est limitée à un peu moins de 300 000 km par seconde, soit un peu plus d’un milliard de km par heure. Cela peut sembler énorme, mais l’univers est très « vide ». Proxima Centauri, l’étoile la plus proche de notre soleil se situe à 40 000 milliards de km, soit plus de quatre année-lumière, c’est-à-dire que la lumière met plus de quatre ans pour l’atteindre.

En conséquence, les temps de déplacement dans l’univers sont extrêmement longs. La sonde spatiale Parker Solar Probe est actuellement l’objet le plus rapide créé par les humains. Elle se déplace à 0,06 % de la vitesse de la lumière sur une trajectoire elliptique autour du soleil et de Vénus. Il lui a fallu 6 ans pour atteindre cette vitesse en utilisant la force gravitationnelle de ces deux astres comme accélérateur. À cette vitesse, il lui faudrait plus de 6 600 ans pour atteindre Proxima Centauri. La sonde Voyager 1, la plus éloignée de nous et qui se situe maintenant en dehors du système solaire, s’éloigne 10 fois plus lentement.

La consommation d’énergie annuelle des États-Unis permettrait d’accélérer un peu plus de 3 000 tonnes jusqu’à 1 % de la vitesse de la lumière dans l’espace. Ce n’est même pas le poids d’une fusée. Il est donc impossible d’atteindre des vitesses élevées avec l’énergie disponible sur Terre, ou sur n’importe quelle autre planète plus ou moins habitable. La seule manière, c’est d’utiliser la force de gravitation des planètes et du soleil comme accélérateur, ce que font déjà les ingénieurs avec les sondes spatiales. Mais de nombreuses passages à leur proximité, ce qui prend des années, sont nécessaires pour atteindre une vitesse significative.

Quant au freinage, il n’est pas certain que ce soit possible, car cela dépendra des positions des planètes et des ceintures d’astéroïdes dans le système solaire d’arrivée. Des années d’observation sur place seront nécessaires pour connaître précisément leur révolution autour de leur étoile, pour ensuite calculer une trajectoire de freinage qui ne nécessite pas trop d’usage de carburant pour se positionner correctement sur celle-ci.

Conclusion scientifique : Un être humain ne pourra jamais de son vivant voyager jusque dans un autre système solaire, même en cas d’aller simple.

Possibles colonisation spatiales :

1. À très long terme et si la cryogénisation sera possible (impossible dans l’état actuel des connaissances scientifiques), il serait envisageable d’envoyer quelques dizaines de personnes dans un vaisseau spatial pour un voyage (sans retour) de plusieurs millénaires.
2. À très long terme et si nous découvrons sur une source d’énergie bien plus importante que toutes les énergies fossiles terriennes (qui n’existe pas dans l’état actuel des connaissances scientifiques), il serait envisageable de construire en orbite ou sur la lune un immense vaisseau spatial pour quelques centaines de personnes à bord. Après plusieurs milliers de génération qui se succéderaient dans ce vaisseau, un petit groupe pourrait coloniser une autre planète, si tout se passe bien.
3. Il semble techniquement possible de répandre la vie sur d’autres planètes, en envoyant des sondes comme semences. La probabilité que cela débouche sur l’émergence d’animaux intelligents grâce à des millions d’années d’évolution est très faible. Mais quelles seraient les conséquences si d’autres formes de vie existent déjà sur celles-ci ?

Est-ce cela que nous voulons ?

Ma réponse : non, et certainement pas tant que tous les êtres vivants sur Terre ne vivront pas dans la dignité et l’harmonie.

Idée pour calmer les ardeurs : pour ceux qui voudraient quand même le tenter, ils doivent s’engager à faire partie des premiers astronautes de leur programme, car il est trop facile de « s’amuser » à essayer à tout prix en laissant d’autres personnes prendre tous les risques.